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Quels choix fiscaux à privilégier pour un fleuriste ?

Le fleuriste est un artisan qui réalise et vend des compositions florales. À ce titre, il est inscrit au Répertoire des Métiers et ses revenus sont imposés dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
En 2018, on comptait 14 913 points de ventes dont 3 896 ont de 1 à 2 salariés et 9 000  n'ont pas de salariés. La profession de fleuriste reste donc majoritairement constituée d'indépendants, qui pilotent leur magasin seuls.

Les fleuristes traditionnels restent le premier circuit de distribution, malgré la forte concurrence des jardineries. Enfin, peu de fleuristes font le choix de la franchise.

S'installer implique le choix d'un statut juridique approprié puisque le fleuriste est confronté à de lourds investissements lors de son installation : les agencements, la décoration, les véhicules de livraison et la chambre climatique.
Il aura donc tout intérêt à récupérer la TVA sur ses achats professionnels et à pouvoir amortir ses investissements. Donc, à être imposé sous le régime fiscal du réel.

Se pose ensuite la question du choix entre imposition sur le revenu (IR) ou imposition sur les sociétés (IS), à savoir que c'est son statut juridique qui va déterminer son imposition : Entreprise Individuelle (EI/EIRL) ou société ?

Quels choix fiscaux à privilégier pour un fleuriste ?

Le fleuriste peut exercer son métier sous le statut de l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) s'il souhaite travailler seul et qu'il n'envisage pas de s'associer.

Dans ce cas, il est soumis à l'IR et ses revenus sont imposés dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux), au régime réel.

Si son entreprise génère un déficit, celui-ci est imputable sur l'ensemble de ses revenus de l'année.

Si ce déficit professionnel est supérieur à ses revenus de l'année, il pourra être reporté sur le revenu global réalisé au cours des six années suivantes, maximum.


Seul, il peut aussi créer sa société : une EURL ou une SASU.

Ces 2 statuts sont facilement transformables en SARL ou en SAS le jour où le fleuriste s'associera pour développer son activité.


La création d'une société implique un capital social et la rédaction de statuts qui définissent son fonctionnement.

A savoir que les statuts d'une SAS/SASU offrent plus de souplesse que la SARL.

Et le dirigeant d'une SASU est affilié au régime général de la Sécurité Sociale.

 

Ces sociétés sont soumises de plein droit à l'IS.  L'assiette d'imposition est obligatoirement déterminée par déduction des charges réelles et le dirigeant est imposé personnellement à l'IR sur la rémunération et les éventuels dividendes qu'il perçoit.

Si la société génère des déficits, ceux-ci seront imputables sur les résultats des exercices futurs sans limitation de durée.



Si le CA de la société n'excède pas 7 630 000 EUR, le taux réduit à 15% s'applique pour la fraction de bénéfice inférieure à 38 120 euros.

A noter que le taux d'imposition des bénéfices soumis à l'IS atteindra progressivement un taux de 25% en 2022.

Cependant, sous conditions et pendant une période de 5 ans seulement, le dirigeant peut opter pour une imposition à l'IR.

Dans ce cas, sa rémunération n'est pas déductible du résultat imposable et les bénéfices de la société ne sont pas imposés.


Quant aux formes juridiques EURL et EIRL,  sur option elles peuvent opter pour l'IS mais l'option est irrévocable.

En famille, le fleuriste peut créer une SARL de famille.

Celle-ci est soumise de plein droit à l'IR.


Beaucoup de paramètres sont donc à prendre en compte pour faire le choix le plus approprié qui permettra d'optimiser les revenus du chef d'entreprise.

Son foyer fiscal personnel est aussi à considérer.

En conséquence, il est judicieux de se tourner vers un expert-comptable pour valider son choix.

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