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Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un interprète ?

Trait d'union entre deux langues, deux cultures, un interprète intervient lorsque des personnes qui ne parlent pas la même langue doivent pouvoir se comprendre pour communiquer autour d'un sujet. Il exerce son métier en s'appuyant sur sa langue maternelle et une ou deux langues de travail.

Ainsi les interprètes travaillent souvent dans un cadre officiel, au sein d'institutions internationales gouvernementales ou non tels que l'ONU et l'UNESCO, ou juridique tels que les tribunaux. Ils travaillent aussi pour des entreprises privées, des multinationales, des cabinets d'avocats qui ont notamment besoin d'interprètes de conférence lors de congrès internationaux.
Dans notre société multiculturelle, l'interprète est un maillon essentiel de la chaine judiciaire puisqu'il permet de rendre l'institution judiciaire et ses décisions compréhensibles et accessibles à tous. 


Profession libérale non règlementée, l'interprétation de conférence se pratique soit en simultané, auquel cas l'interprète est isolé dans une cabine insonorisée et retransmet dans une autre langue et au fil de l'eau ce que l'orateur expose ; soit en consécutif. Dans ce cas, la réunion est souvent en petit comité, l'interprète écoute l'orateur puis prend la parole à son tour pour reformuler ce qui vient d'être dit dans une autre langue.


Sachant que la grande majorité des interprètes dans le monde travaille en tant que freelance, à quelles obligations légales et règlementaires sont-ils confrontés en France ?
Quel est le statut juridique le plus adapté ?

Quelles obligations légales, réglementaires et juridiques pour un interprète ?

En termes d'obligations légales et règlementaires

la Commission européenne, le Parlement européen et la Cour de justice de l'Union européenne (UE) exigent des interprètes de conférence qu'ils soient titulaires d'une Licence ou d'un Master en interprétation de conférence et qu'ils réussissent le test d'accréditation.
En France, les principales écoles qui les forment sont l'INALCO, l'ISIT, l'ITIRI et l'ESIT. 

Les interprètes de conférence adhérents à la Société française des traducteurs (SFT)sont soumis à un Code de déontologie, ils sont notamment tenus au secret professionnel et à la neutralité.

De plus, ils doivent connaitre les spécificités culturelles en lien avec leurs langues de travail pour assurer la qualité de leurs prestations.

Quant aux traducteurs interprètes assermentés, ils sont nommés par une des trente Cour d'Appel que compte la France.

Aucun niveau de diplôme n'est requis.

Tout citoyen français majeur dont le casier judiciaire est vierge peut postuler.
Environ trois mille cinq cents traducteurs interprètes ont ainsi le titre d'expert.


Le statut juridique de l'interprète

Profession libérale et intellectuelle, l'interprète n'a pas besoin de faire de gros investissements matériels pour pouvoir exercer son activité.

Ainsi il peut démarrer sous le dispositif de l'auto-entrepreneur et donc créer son entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) ou sa société unipersonnelle EURL.


À savoir que le dispositif de l'auto-entrepreneur correspond au régime fiscal de la micro-entreprise.

L'autre alternative étant le régime fiscal du réel.

Seul régime qui permet à l'interprète de déduire ses charges réelles de son chiffre d'affaires.

Auto-entrepreneur, il bénéficie d'un abattement forfaire de 34% sur ses recettes.

Créer une SASU, alternative de la société unipersonnelle EURL, permet de bénéficier du statut social assimilé salarié et d'une grande souplesse au niveau des statuts mais pas du régime de la micro-entreprise.

Les experts-comptables sont compétents pour vérifier la pertinence du régime fiscal en fonction de la situation personnelle et du foyer fiscal de l'interprète qui démarre son activité de freelance.

Pour rappel, les revenus des interprètes entrent dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et ils ne doivent pas dépasser 72 600 EUR de chiffre d'affaires annuelles pendant deux années consécutives pour pouvoir bénéficier du dispositif auto-entrepreneur.

Les formalités peuvent se faire en ligne sur le site de l'Urssaf dédié à cet effet
https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr/portail/accueil/creer-mon-auto-entreprise.html




 

 


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